mardi 24 mai 2016
L'indicible à Auschwitz-Birkenau
L’indicible
Certaines photos ont disparu ; j'essaierai d'y remédier, sorry...
Certaines photos ont disparu ; j'essaierai d'y remédier, sorry...
Frères
humains qui, après nous, vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
François Villon (La ballade des pendus, vers 1489)
Un
document découvert fortuitement sur le Net, ce matin du mardi 24 mai 2016. (1)
Une
immense émotion ; une sensation de vide
abyssal qui aspire et qui
laisse abattu sur le bord du chemin de
la vie que l’on essaie de suivre le mieux possible, avec l’espoir- et
l’illusion - d’être heureux… en dépit de
tout.
Mais
là, à quelques pas devant nous, le drame, l’horreur traversent la route sans
prévenir.
Cela
se passe en Pologne, à Birkenau, nous prévient-on…
Sommes-nous réellement
à Birkenau, comme il est dit, alors que l’on nous montre le camp d’Auschwitz
avec, au-dessus de l’entrée,sa terrible annonce : Le travail rend libre.
Quand Auschwitz, une ancienne caserne
militaire,n’était,pardonnez la restriction, qu’un camp de concentration,
Birkenau, à quelques kilomètres - vaste ensemble de baraquements en planches,
de chambres à gaz et de fours crématoires construits spécialement pendant la
Seconde Guerre mondiale etdans ce but - était en même temps camps de
concentration et d’extermination.Birkenau
– qui peut se traduire par « Bois de bouleaux », était plus « dur » qu’Auschwitz,
puisque les victimes n’y entraient souvent que pour être aussitôt vidées de
leurs pauvres objets les plus personnels emportés dans la précipitation, avant
d’être gazées puis brûlées, sans autres formes de procès.
La
confusion reste courante entre les deux camps, sauf pour ceux, dont je suis,
qui ont « visité » les deux sites polonais. Un troisième camp, de
travail, « accompagnait » ces deux derniers : Monowitz (voir ci-dessous).
Rappeler
que les Allemands n’ont pas construit de camps d’extermination sur leur
territoire national.
*
Parmi les
monceaux d’objet amassés dans
de vastes salles d’Auschwitz, cette tasse…
Commentaire
du documentaire : Ils n'avaient pas
le droit d'avoir cet objet, alors il l'a caché au fond de cette tasse...
Un
anneau en or et un collier, qui auraient été fabriqués en Pologne entre 1921 et
1931.
Quand l’horreur s’abat sur une vie, tout ce qu’il faut de volonté, d’imagination et de peines pour essayer de sauver un certain viatique de la vie d’avant.
Nous ne savons
quasiment rien d’elle, parce qu’elle était femme, pensé-je, bien que le
commentaire emploie le pronom personnel « il » : Quel âge
avait-elle ? Était-elle mariée ? Avait-elle eu des enfants ? Ou
était-ce réellement un homme, fiancé, mari (et) (ou) père ?
Quand le temps à son
tour a passé, ses gestes désespérés ont réussi à nous laisser le témoignage
d’une existence personnelle qui, pour d’autres, chefs ou (et) subordonnés, était nulle et non avenue.
Et quand les
tortionnaires ont à leur tour disparu dans l’anonymat de leurs innombrables et
innommables crimes, cette femme – ou cet
homme - nous parle encore d’elle – de
lui -, unique, et
nous dit qu’elle fut un jour heureuse – qu’il fut un jour heureux.
*
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(1) Au
musée national Auschwitz-Birkenau situé dans la ville polonaise d'Oświęcim, les
employés ont récemment fait une belle découverte. A l'intérieur d'une tasse
appartenant à un prisonnier, ils ont trouvé un double fond qui cachait des
bijoux. Avant d'envoyer les Juifs dans les camps de concentration, les nazis
leur confisquaient tous leurs biens de valeurs. Mais l'un des prisonniers a
réussi à cacher deux bijoux à ses geôliers et c'est plus de 70 ans après la
fermeture des camps qu'on les retrouve enfin. Une bague et un collier dans un
double fond Pour conserver son anneau en or et son collier, qui auraient été
fabriqués en Pologne entre 1921 et 1931, ce prisonnier a rusé d'ingéniosité en
les cachant dans un double fond dans sa tasse. Une planque si bien trouvée
qu'il a fallu attendre de nombreuses années après la fin de la guerre pour les
retrouver. Un nettoyage de routine La tasse a donc été conservée tout ce temps
dans la collection du musée commémoratif des deux camps de concentration
allemands. Ce n'est que très récemment qu'une équipe a mis la main sur le
trésor qu'elle contenait en effectuant un simple nettoyage de routine. La bague
et le collier resteront exposés à côté de la tasse afin que l'on comprenne qu'ils
étaient dissimulés dedans. Publié par Sophie Bernard, le 20 mai 2016
En savoir plus :
http://www.ohmymag.com/bijou/auschwitz-une-tasse-d-039-un-prisonnier-conservee-au-musee-cachait-un-vrai-tresor_art96330.html
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Les trois camps dits
d’«Auschwitz» : Plan
ci-dessous
Auschwitz
(camp de concentration)
Birkenau
(camp de concentration et d’extermination)
Auschwitz,
Monowitz,
l’usine I.G. Farben.
Photo du Net (D. R.)
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